Kissonkoncéjan n°3
(Cet article fut initialement expulsé le 31 décembre 2008, mais sera encore valable au moins cette année)
Le lieu :
N'importe quel magasin le 24 décembre après-midi
La situation :
Etonnament, c'est blindé de monde.
(Alors là si tu as moins de 6 ans ne lis pas la suite, ou tu verras tes naïves certitudes concernant la provenance de tes cadeaux de Noël s'effondrer, mais de toute façon c'est pas grave puisque tu ne sais pas lire (ou alors tu es le fils de Mac Lesggy). Donc arrête de faire semblant et retourne sur des sites à ta portée (TFOU! ou grosnibards.com), au moins y'a des images.)
Alors c'est ZI couecheune à 1 franc (j'ai pas les moyens de ma politique) : comment se fait-il que les gens (toujours eux!) soient pas foutus d'acheter leurs cadeaux de Noël un peu à l'avance?
Non pasque là je ne parle pas des cadeaux périssables genre bouquet de crevettes et plaquette de beurre breton. A ce que je sache Noël ça prend pas trop au dépourvu... Entre les pubs de jouets à longueur de journée depuis septembre, les décorations kitchs qui fleurissent aux balcons parisiens (aaah le faux père Noël pendu à une échelle, je ne sais pas pourquoi mais quand je le regarde j'imagine un clodo pochetronné qui n'arrive pas à mettre le pied sur le barreau suivant) et les centaines de mails qui nous proposent 95% de réduc sur LE cadeau qu'il faut (se) faire, on est pas pris en traître...
Certains me répondront : "Ouuuiiiii, mais c'est justement pour çaaaaaa, trop d'infos tue l'infoooo, on fait plus gaaaaaffe et PAN! Un jour c'est Noël et on est comme des cons."
La vérité est bien présente dans cette phrase, il faut juste l'expurger des informations superflues :
- "Un jour" : cette limitation à une seule journée bride l'expression de la puissance intrinsèque de la caractéristique spéciale que nous verrons plus loin.
- "c'est Noël" : précision inutile dans le cadre du point précédent. L'objet de la démonstration ne se borne pas à quelque idée de fête - religieuse ou non - que ce soit.
- "comme" : implique l'idée d'identification virtuelle et non effective. Or il n'en est rien, et c'est le plus gros contresens de cette déclaration.
Le résultat, et par là-même la réponse à la question sus-mentionnée apparaît donc aussi claire que l'urine d'un pilier de bistrot après sa vingtième pinte de bière : "On est des cons". (Si vous avez suivi, c'est "les gens" qui s'expriment donc je suis pas inclus dedans.)
Eh oui, les vérités les plus essentielles se drapent bien souvent d'atours futiles, mais elles sont toujours accessibles à ceux désireux de l'en déshabiller.
Comment ça, qu'est-ce que je faisais moi dans un magasin le 24 décembre? Mais non c'est parce que mrrfble pour un pote gnnnrrun cadeaummblrgrml... hrm, c'est quoi ces questions, d'abord?
Sur ces bonnes paroles je vous souhaite (quand même) de bonnes fêtes de fin d'année. Et gardez bien en tête que tout ceux qui vous souhaiteront une bonne année demain matin, et ben quelque part, ils en ont rien à carrer que votre année soit bonne.