Le retour du printemps
Afin de fêter dignement le retour des beaux jours j'ai décidé de vous proposer une ode à la fraîcheur printanière. Si vous ne voyez aucun rapport entre ce que je viens de dire et ce qui suit c'est tout à fait normal.
La mode est un royaume aux lois impitoyables,
Et ses acteurs en font les frais jour après jour.
Chaque faute de goût sanctionnée sans détour
Est suivie d'une mise au ban irrévocable.
C'est l'histoire d'un de ces créateur maudits
Qui fait aujourd'hui l'objet d'un bien beau poème,
Même s'il a plutôt des airs de requiem.
Les sujets tristes le sont moins en poésie!
La jeune marque en question était nommée "Kookaï",
Elle jouait vaillament dans la cour des plus grands.
Ses rivales observaient d'un air condescendant
Ses chemises, ses robes, ses jupes et ses chandails.
Mais un jour arriva comme un coup de tonnerre
Une nouvelle à la teneur inattendue :
Les produits de Kookaï de manière incongrue
S'arrachaient mondialement de tous les éventaires.
Ni une ni deux les vénérables réagirent,
Et pour donner une leçon à leur cadette
Qui si insolemment leur avait tenu tête
S'allièrent toutes contre elle pour la faire périr.
Elles y parvinrent vite, fortes de cette alliance,
Mais à peine Kookaï était-elle privée de vie
Que poussées par une soif de pouvoir immense
Les unes sur les autres elles pointèrent leurs fusils.
Depuis ce jour funeste, la mode est en guerre
A coups de mots, d'argent, tous les coups sont permis.
Versons une larme pour Kookaï, l'éphèmère ;
La morale et l'honneur avec toi ont péri.
Moralité : Sans Kookaï, c'est la bataille.